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L’aéroport international Toussaint Louverture toujours à risque en dépit de la reprise des travaux de démolition des maisons
Le périmètre de l’aéroport international Toussaint Louverture n’est toujours pas sécurisé sept mois environ depuis le début du projet de démolition des maisons jouxtant les environs de l’aéroport. Le projet a du plomb dans l’aile. La piste de l’aéroport a encore essuyé des tirs de bandits armes ce Lundi
Les travaux de démolition des maisons aux alentours de l’aéroport international Toussaint Louverture ont repris le dimanche 27 octobre, a appris le journal. Alors que 80 maisons à hauteur dominant complètement la piste de l’aéroport devraient être détruites, les informations sur les avancées dans cette deuxième phase du projet manquent. Ce lundi 11 novembre, la piste de l’aéroport international Toussaint Louverture a encore essuyé des tirs d'hommes armés, ce qui a poussé les compagnies aériennes à annuler leurs vols sur Port-au-Prince.
Outre les 80 maisons à hauteur qui dominent la piste de l’aéroport, 250 autres qui sont dans le sillage de l’aéroport sont sur la liste de démolition. Ces maisons se situent de 30 mètres jusqu’à 60 mètres du mur de l’aéroport, confie notre source.
« Il y a une petite pause dans la démolition des maisons à cause de chèques qui ne sont pas prêts », a confirmé notre source. À Fil-Aéoroport, toutes les maisons ciblées ont été démolies, a précisé notre interlocuteur.
Les travaux de destruction des maisons visent à sécuriser l’espace de l’aéroport face à d’éventuelles attaques de bandits armés qui utilisent les maisons à hauteur afin de viser la piste.
Plusieurs autres projets envisagés, dont l’élargissement de la piste de l’aéroport international Toussaint Louverture, la construction d’une route pour sécuriser le contour de l’aéroport, la construction d'installations de police ou militaires pour sécuriser le périmètre, restent dans une phase embryonnaire sept mois après.
Si l’agent exécutif intérimaire de Tabarre, Nice Simon, assurait à la presse que le processus d’expropriation se déroule conformément à la loi, des propriétaires ont intenté une action en référé contre la mairie pour réclamer leurs chèques, a appris le journal. « Ces derniers ont gagné les locaux de la mairie devant le tribunal. Les nouveaux responsables du projet, dont l’ingénieur Justin, ont gardé à tort les chèques des victimes sous prétexte de mener des enquêtes. L’ingénieur Justin ne pouvait justifier devant le juge en charge de l’affaire la raison pour laquelle les chèques des victimes n’ont pas été livrés. Rien ne dit qu’il n’y aura pas un mandat d’amener émis à son encontre pour abus de pouvoir », a expliqué notre source, qui déplore que le ministère des Finances n’ait toujours pas corrigé les erreurs d’orthographe dans les noms des bénéficiaires depuis trois mois après l’émission des chèques.
Dans la première phase du projet d’expropriation, 400 maisons environ ont été détruites. Une importante quantité, soit 320 maisons, reste à démolir. Deux semaines après la reprise des travaux de démolition, personne ne sait où l’on en est. Toutes les tentatives d’entrer en contact avec l’ingénieur Justin, nouveau responsable du projet, se sont révélées vaines alors qu’il avait promis de faire le point pour le journal depuis plus d’une semaine.