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 (RSV)

Trump attaque !!! Kote nou ?

Le ticket Trump/Vance poursuit la chasse, multipliant les attaques racistes, xénophobes, mensongères contre la communauté haïtienne de Springfield, dans l’Ohio, contre celle de Charleroi, dans l'État de Pennsylvanie.

Le ticket Trump/Vance poursuit la chasse, multipliant les attaques racistes, xénophobes, mensongères contre la communauté haïtienne de Springfield, dans l’Ohio, contre celle de Charleroi, dans l'État de Pennsylvanie.

Lors d’un meeting politique, lundi, à Indiana, en Pennsylvanie, l’ex-président républicain, sans inhibition aucune, encouragé et soutenu par partisans, a une nouvelle fois craché son venin.

« Le fait est -- et je vais le dire maintenant -- qu'il faut les faire partir. Vous devez les faire sortir. Je suis désolé. Mais faites-les sortir. On ne peut pas l'avoir. Ils l'ont détruit », a déclaré M. Trump, suscitant des chants de “renvoyez-les” de la part de la foule, en référence aux Haïtiens et Haïtiennes établis à Springfield. Il a ajouté la communauté haïtienne de Charleroi sur la liste de ses cibles.

« Charleroi, en Pennsylvanie, a vu sa population augmenter de 2 000 % », a-t-il déclaré. « Vous le savez, n'est-ce pas ? » Il s'est ensuite tourné vers plusieurs personnes du public qui avaient applaudi à la mention de leur ville. Il leur a demandé, avec un humour cynique, si leur ville avait légèrement changé, ce à quoi ils ont répondu par l'affirmative.

Les démocrates, des indépendants, des élus républicains de l’Ohio, des personnalités de la télévisions, des intellectuels, des activistes, des artistes démentent, condamnent, appellent à l’arrêt de ces attaques.

Le parti républicain qui considère l’immigration comme un dossier embarrassant pour l’administration Biden/Harris fait barrage, supporte la stratégie raciste, xénophobe, mensongère contre les Haïtiens.

La peur, l’anxiété, les harcèlements, les railleries sont devenues le lot d’enfants, de femmes, d’hommes des communautés concernées. Et même au-delà. Loin du Midwest, on demande à des écoliers haïtiens s’ils mangent des chiens, des chats.

M. Trump, avec ses mots, son racisme, sa xénophobie envers de migrants non caucasiens, dessine une cible sur le front des Haïtiens vivant légalement dans ces communautés. Et même au-delà.

Il y a des réactions d’indignation. Une compréhension qu’après les marches de groupes extrémistes, les menaces à la bombe, le carnage d’Haïtiens est à craindre.  

Par rapport à tout ça, il faut prendre acte, redire le danger, encourager ceux qui ont dit non à l’évocation du pire, de la déshumanisation, de la mise à mort symbolique de l’immigrant haïtien par M. Trump.

Mais il faut aussi demander plus. Le Premier ministre Garry Conille multiplie les rencontres sur Haïti, mettant en avant l’importance de la diaspora haïtienne. Mais il n’est pas encore vu sur MSNBC, CNN, ABC, NBC pour appeler au respect et à la protection des Haïtiens.

Le président du CPT, Edgard Leblanc Fils, lors de son discours à la tribune de l’ONU cette semaine, esquivera-t-il le sujet ?

Jusqu’ici, les réactions de membres de la communauté haïtienne aux USA sont louables. Mais, en ces temps d’accès aux réseaux sociaux, aux technologies d’information et de la communication, l’on est certains que l’affront fait aux Haïtiens s’est largement répandu. Pourquoi est-ce qu’il n’y a pas de manifestations semblables à celle effectuée il y a près de 40 ans maintenant pour recadrer la FDA qui avait affirmé, à tort, que les Haïtiens sont à l’origine du Sida ? Le 4 H, comme on disait à l’époque.

Pourquoi Tik Tok et autres plateformes, à défaut d’être une distraction, un espace d’exposition d’outrances inutiles, ne sont pas utilisés comme des espaces de réflexions, de ralliement, de solidarité au sein de nos communautés ?

Est-ce que l’on comprendra qu’il y a une représentation haïtienne sérieuse, intelligente à construire pour lancer des campagnes contre le racisme, la xénophobie de migrants non caucasiens ?

Pour le moment, rien n’indique que Donald Trump et J. D. Vance mettront un terme à leur campagne anti-haïtien avant les élections du 5 novembre. On ne peut pas dire non plus si la fièvre s’estompera en cas de victoire ou de défaite de ceux qui embrassent la rhétorique des pogroms. La seule certitude est que la communauté haïtienne doit continuer sa mobilisation, s'allier à d'autres communautés ciblées par M. Trump. "Je dresse ma lumière au-dessus de la porte d’or !", doivent dire ces communautés...  


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